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Original article

Œsophagite disséquante sur ingestion de caustique

Œsophagite disséquante sur ingestion de caustique

 

Younes Aggouri1,&, Karim Ibn majdoub Hassani1

 

1Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès, Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Département de Chirurgie, CHU Hassan II, Fès, Maroc

 

 

&Auteur correspondant
Aggouri Younes, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès, Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Département de Chirurgie, CHU Hassan II, Fès, Maroc

 

 

Image en médicine

Oesophagite disséquante superficiel (EDS) est le terme inventé par Rosenberg en 1892, qui décrit la découverte endoscopique caractérisée par la desquamation de grands fragments de la muqueuse oesophagienne, qui peut être craché ou vomi. EDS a été rapportée en association avec certains médicaments (bisphosphonates, anti-inflammatoires non stéroïdiens, chlorure de potassium), des boissons chaudes, des irritants chimiques, la maladie coeliaque, et les dermatoses bulleuses auto-immunes (pemphigus), la pathogenèse dans la plupart des cas reste inexpliqué. Nous rapportant le cas d'un patient de 34 ans connu porteur de trouble psychiatrique à type de schizophrénie mal suivie, qui consulte 5 jours après l'ingestion volontaire d'un caustique (esprit de sel) dans un but d'autolyse, avec extériorisation de la muqueuse oesophagienne, qui reste appendue à la bouche, secondaire à des vomissements répétés. A l'admission il été hémodynamiquement stable, avec un abdomen souple. Vu la non possibilité de réaliser une fibroscopie oeso-gastro-duodenale dans ce contexte, une TDM thoraco-abdomino-pélvienne a été réaliser n'objectivant pas de pneumopéritoine ni de pneumomédiastin, le reste des tuniques de l'oesophage sont en place sans signes de perforation ni de nécrose. Au même temps opératoire, le patient a bénéficié d'une jejunostomie d'alimentation à la witzel et d'une laryngoscopie directe qui a trouvé une muqueuse oesophagienne friable extériorisée par la bouche de kilian qui a été complètement reséqué. L'hypopharyngoscope a objectivé la persistance des tuniques musculaires oesophagienne et un larynx de morphologie normal. Les suites postopératoires ont été simples. Sur un suivi d'un mois, on a noté une prise de poids de 5 Kg, puis le patient a été perdu de vu.

Figure 1: A) Muqueuse œsophagienne extériorisé et appendue à la bouche; B) Pièce de la muqueuse œsophagienne après résection